Test ETOE Whale Pro : le videoprojecteur 1500 lumens tient-il ses promesses ?

La jeune marque ETOE continue de faire bouger le monde des vidéos projecteurs abordable. Son catalogue s’étend régulièrement mois pour que chacun trouve un modèle qui lui convienne. Avec le Whale Pro, ETOE propose un projecteur vidéo de salon avec la promesse d’une excellente luminosité et audio et un système multimédia performant. Et toujours en serrant les tarifs en restant sous les 350€. En voici le test.
ETOE se pose aujourd’hui comme une marque concurrente à Wanbo, c’est-à-dire qui propose des vidéoprojecteurs abordables de bonne qualité. J’ai pu le confirmer avec le test des modèles ETOE Seal Pro (Phoque), un LCD au format vertical, et le DOLPHIN (Dauphin), un DLP portable.
La marque reste dans l’univers marin avec cette fois le Whale Pro (baleine). Le nom de ce vidéo projecteur a le mérite d’annoncer que ce ne sera pas un format portable…
De fait oui, le projecteur est plutôt imposant (28 × 20 × 15 cm). Il pése de 3,7 kg.
Il est alimenté par un bloc externe.
Le design du ETOE Whale Pro est soigné, avec l’usage de deux plastiques de couleurs différentes séparés par un liseré rouge. L’optique est entièrement scellée pour protéger de la poussière, avec de nouveau un cercle chromé pour l’esthétique.
L’appareil est équipé d’un système de correction automatique de trapèze. Une petite caméra en façade capte l’environnement pour piloter cette correction.
ETOE exploite bien la largeur de l’appareil en plaçant au-dessus une série de sept boutons en ligne. Ils permettent a minima la navigation dans les menus de la machine sans besoin de télécommande.
La partie connectivité est placée à l’arrière, en position basse. Elle n’est pas différente de ce que proposent d’autres vidéoprojecteurs de cette gamme avec :
- une prise USB multimédia pour stockage ou accessoires,
- une prise HDMI 2.1,
- une prise casque ou audio externe jack.
Pour le positionnement, vous pouvez utiliser un trépied ou un support plafond en exploitant le filetage sous le projecteur.
Des grilles situés sur les 4 faces de l’appareil servent à la ventilation et à la sortie des HP.
Le Whale Pro se pilote via une télécommande infrarouge et Bluetooth AndroidTV. Elle dispose d’un bouton assistant vocal ainsi que 4 raccourcis pour lancer des applications de streaming.
Dans le colis ETOE fournis une petite documentation et un chiffon de nettoyage.
Un double système
Ces derniers temps, les vidéoprojecteurs d’entrée de gamme sont quasi tous passés à des systèmes multimédias intégrés certifiés GoogleTV ou AndroidTV.
L’avantage évident pour un projecteur est la possibilité de profiter des meilleures applications de streaming ou plus, dans leur version officielle, avec la meilleure résolution possible.
Certifier un système auprès de Google ou Netflix n’est pas simple. Plutôt que de mettre de l’énergie à fabriquer une carte mère tout-en-un, ETOE ou encore Wanbo intègrent dans leur machine un dongle TV externe. C’est comme si vous placiez sur un port externe un Fire TV Stick ou équivalent, sauf que c’est invisible. Le projecteur démarre directement sur l’accessoire. Celui-ci est raccordé sur une entrée auxiiiaire interne.
Je tiens à mettre ceci en avant, car la partie système multimédia des vidéoprojecteurs est de fait de moins en moins un critère de différenciation entre concurrent, sauf à choisir un mauvais dongle.
Il s’agit sur le ETOE Whale Pro d’un dongle AndroidTV D1221 du fabricant SDMC.
Ce module est animé par un SoC Amlogic S905Y4 / GPU Mali G31 avec 2 Go de mémoire et 16 Go de stockage.
Cela explique pourquoi il y a maintenant deux parties « réglages » dans le système de beaucoup de projecteurs : une partie pour le projecteur lui-même (image et son) d’origine ETOE, et l’autre pour Android issu du Dongle.
Une image correcte après calibration
Une fois le projecteur positionné devant l’écran, il est temps de l’allumer.
Le démarrage est assez rapide. Le bruit de ventilation est maîtrisé. J’ai mesuré 48 db au niveau du projecteur. Les ventilateurs sont audibles mais rapidement sont couverts par la partie audio.
Le système de mise au point automatique et de correction du trapèze s’active. Il est rapide.
Ces fonctions sont maintenant communes sur les vidéoprojecteurs et permettent d’économiser de précieuses secondes si votre projecteur n’est pas utilisé en position fixe.
Si la correction automatique ne vous convient pas, vous pouvez la forcer par les menus internes.
Même si vous pouvez projeter de biais avec une image rectifiée automatiquement, il reste préférable d’être dans l’axe de l’écran : sinon, vous verrez toujours en gris très clair le vrai format de l’écran.
ETOE indique que le Whale Pro dispose d’une optique à rapport de projection 1,22:1, capable d’afficher une image de 40 à 200 pouces entre 1,1 et 5,4 m.
C’est la distance par rapport à l’écran qui rend l’image plus ou moins grande.
Il est possible, moyennant une dégradation, de forcer un zoom numérique pour réduire l’image jusqu’à 50 %.
Ce type de projecteur LCD reste plutôt destiné à produire des diagonales autour de 80 pouces, ce qui s’obtient ici avec deux mètres de recul. Au-delà, le manque de luminosité devient problématique.
Le Whale Pro revendique une résolution native Full HD (1 920 × 1 080 px), un décodage 4K HDR10, et surtout 1500 lumens ANSI.
Il s’agit ici d’une technologie LCD avec une source de lumière produite par des LED. La durée de vie de ce type de lampe est quasi infinie.
L’argument de la luminosité est celui qui surclasse la concurrence dans ces mêmes gammes (Wanbo Mozart 1 Pro, par exemple).
1500 lumens, c’est la promesse de pouvoir profiter d’une image projetée même en journée.
Sauf que chacun fait les mesures comme il l’entend. Mesurer la luminosité en sortie de lentille ou sur un écran à un mètre, sur une toile technique ou non, ce n’est pas la même chose.
Ces 1500 lumens sont donc à comparer aux autres modèles de la marque et de la concurrence dans cette gamme de prix.
À la question de savoir si le Whale Pro a une luminosité supérieure au Seal Pro (1000 lumens ANSI annoncés) ou au Mozart 1 Pro de Wanbo (900 lumens), la réponse est OUI. Pour autant, ce n’est pas 50 % de plus.
Est-il plus lumineux que le Wanbo X5 (1100 lumens ANSI annoncés) ? NON. Wanbo a été très conservateur sur le X5 et aurait pu annoncer bien plus.
Bref, le Whale Pro n’a pas un avantage décisif côté luminosité dans la gamme des projecteurs autour des 300 €. C’est un projecteur destiné à projeter dans un environnement de pénombre, pas en plein jour.
Le système interne, accessible par un bouton spécial « réglage » de la télécommande, permet de calibrer les couleurs de manière à améliorer leur fidélité.
Les projecteurs LCD ne peuvent pas, en raison de leur technologie, prétendre à un calibrage parfait (type Delta E).
Après quelques ajustements, notamment en réduisant un peu le bleu, la qualité obtenue est subjectivement convenable pour une bonne experience cinéma d’autant que le Whale Pro a un excellent contraste avec des noirs profonds.
L’image est nette, sauf sur les bords, comme à l’habitude sur ces projecteurs.
L’appareil chauffe durant l’usage avec une bonne évacuation sur les côtés.
Les abvantages d’un Android certifié
Le système multipédia embarqué dans le dongle est un Android 11 certifié, avec patch de sécurité de février 2024.
Au premier allumage du Whale Pro, vous devrez configurer votre système Android en ajoutant les informations de votre Wi-Fi et un compte Google.
Cet android TV officiel donne accès à plus de 9000 applications.
Ce sont celles de streaming qui, sur un projecteur, ont le plus de sens.
J’ai pu ainsi tester MyCanal, Netflix, Prime Vidéo, Disney+ et YouTube en résolution Full HD sans aucun problème, car le projecteur dispose des DRM nécessaires.
Le projecteur (ou du moins son Android) intègre un circuit Wi‑Fi 5 (2,4 et 5 GHz) qui capte bien.
Vous pouvez envoyer de la vidéo de votre smartphone vers l’appareil sans contraintes, en exploitant sa fonction Chromecast.
Il a également un Bluetooth 5.1, utilisable pour de l’audio sans fil.
L’un des points forts du projecteur est son système audio intégré. Le ETOE Whale Pro est équipé de deux haut‑parleurs de 10 W chacun.
Le son est puissant, avec des basses performantes.
Comme à l’habitude, il ne faut pas pousser le volume à fond sous peine d’avoir de la saturation, principalement au niveau des aigus.
Vous pourriez vous poser la question de jouer en raccordant votre console en HDMI.
La console accepte jusqu’à du 4K en entrée, qu’elle convertit en Full HD.
L’input lag de ce type de projecteur, autour de , n’est pas adapté aux jeux rapides.
Le projecteur dispose d’un mode gadget pour afficher des vidéos de ciel étoilés ou de fêtes comme noêl.
Quant à la consommation électrique, le bloc d’alimentation de 180 watts et la consommation autour des 130 watts.
Recommandable au final
Le ETOE Whale Pro rejoint le groupe des bons projecteurs d’entrée de gamme « supérieur », dans lequel je positionne le Wanbo Mozart 1 Pro ou encore le ETOE Seal Pro.
Tous sont vendus autour des 300 €.
Si la promesse des 1500 lumens avait été tenue, il serait sans hésitation le meilleur de sa catégorie.Cette promesse n’est pas tenue. Cependant avec une luminosité un peu supérieure à des produits concurrents, il n’en reste pas moins un bon projecteur pour utiliser en pénombre.
Je le recommanderais à qui souhaite un vidéoprojecteur pour un usage fixe, en autonome. Son bon système audio sera un avantage pour ne pas devoir utiliser un système externe. Idem pour le système Android TV certifié, qui évitera le recours à une autre source.
Bon plan ETOE Whale Pro
Si vous cherchez à acheter ce produit au meilleur prix, je vous engage à lire mon bon plan en cours : Lumineux et Android TV, le nouveau projecteur ETOE Whale Pro à 357,88€ETOE Whale Pro, LE VERDICT :
Le ETOE Whale Pro ne révolutionne pas le segment des vidéoprojecteurs autour des 300€ par sa luminosité. Pour autant, , son système audio performant et son système AndroidTV en font un bon choix pour un usage fixe à la maison.
Les points forts |
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Design soigné |
Correction auto focus + trapèze efficace |
AndroidTV / Netflix certifié avec DRM complet |
Son puissant intégré (2×10W) avec bonnes basses |
Un peu plus lumineux que les Seal Pro / Mozart 1 Pro |
A améliorer |
Luminosité réelle inférieure aux 1500 lumens annoncés |
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