Test vidéo projecteur DLP Ultimea Poseidon E100, promesses tenues !

J’aime beaucoup tester et vous présenter des marques. C’est le cas ici avec un appareil signé ULTIMEA, une marque reconnue pour offrir des projecteurs vidéo et barre de son home cinéma de bonne qualité à des prix abordables.
Je vous teste ici leur Poseidon E100, le vidéo projecteur phare de la gamme Ultimea
Sa fiche technique m’a intéressé en raison de sa technologie DLP, une luminosité élevée de 1800 ANSI lumens, sa couverture colorimétrique de 120% DCI-P3, ainsi que son système AndroidTV avec GoogleTV incluant la certification Netflix.
Avec ce projecteur, Ultimea vise le segment milieu de gamme, en concurrence directe avec des marques comme BenQ, Xgimi
Ou encore JMGO. Son prix de lancement est d’environ 800 €, avec des perspectives de baisse en cette fin d’année.
Un look sympathique
Le premier contact avec un appareil est toujours intéressant niveau qualité ressenti.
Pour le Poseidon E100, c’est positif.
La boîte est plutôt soignée. À l’intérieur se trouvent le projecteur, l’adaptateur secteur externe, la télécommande, un manuel en français et un câble HDMI.
Le fait de fournir un câble HDMI est plutôt inhabituel.
Côté design, l’ULTIMEA Poseidon E100 reste consensuel : son châssis gris satiné lui confère une allure moderne et épurée, avec des grilles perforées qui assurent la ventilation et la sortie audio.
Le projecteur est compact, seulement 20 x 19 x 15,5 cm, plus petit que la plupart des projecteurs que j’ai pu tester. Son poids est de 2,4 kg.
Sur la face avant, la lentille de projection est décalée vers la gauche. Son moteur optique est scellé et bénéficie d’une certification IP5X. En pratique, cela réduit le risque de contamination par la poussière et améliore la longévité de l’appareil.
À droite se trouvent des capteurs. Ils servent à la mise au point et la correction de trapèze automatique. Ce sont des fonctions devenues courantes même sur des modèles d’entrée de gamme, mais avec des fortunes diverses.
L’inscription « Powered by 0,47 DMD technology » sur la face avant du Poseidon E100 rassure sur sa résolution.
Les puces 0,47 pouces Texas Instruments sont nativement 1920×1080, alors que les puces 0,33 pouces de certains projecteur obtiennent le Full HD via wobulation ou dithering.
Le dessous du projecteur est muni de bandes anti‑dérapantes et, au centre, d’un pas de vis standard. Il permet la fixation sur un trépied ou au plafond.
Un petit pied d’inclinaison intégré aurait toutefois été souhaitable pour régler l’angle de projection sans accessoires.
Une connectique Home Cinema
Le projecteur Ultimea E100 propose une connectique plus riche que ce que j’ai l’habitude de rencontrer.
En plus des traditionnelles prises HDMI 2.0, USB (ici double) et casque, sont proposées :
proposée
- Une sortie Optique (TOSLINK). Cette sortie permet de connecter un système audio externe comme en propose le fabricant pour une expérience sonore 5.1 home-cinema.
- Une prise Ethernet (RJ45). Elle peut être une alternative au Wi-Fi intégré pour lire de gros fichiers à partir d’un NAS.
La prise Mini-USB est un port de service.
Niveau sans-fil le projecteur est dôté d’un wifi double bande 2,4/5 GHz et d’un bluetooth 5.3.
L’Ultimea ne dispose d’aucun autre bouton que celui de mise sous/hors tension.
Le contrôle se fait donc via la télécommande. C’est un modèle classique dans l’univers des projecteurs Android TV/Google TV. Elle propose notamment un bouton pour l’assistant vocal Google et des raccourcis vers les applications de streaming.
Elle permet aussi d’ajuster manuellement la mise au point et d’accéder rapidement aux réglages via des boutons dédiés.
Un Dongle 4K GoogleTV Intégré
Une fois allumé , le projecteur Ultimea affiche un assistant de configuration Google TV. Logique puisque l’appareil intègre un système Google certifié. Sans équipement supplémentaire, vous pouvez accéder directement à l’ensemble des applications de streaming, y compris Netflix dans sa version haute définition.
Il est important de comprendre le mode de conception de la plupart des vidéoprojecteurs récents.
Nous sommes en tant que consommateurs à la recherche d’un système multimédia performant et sécurisé. Dans le cas de la fourniture d’un Android/Netflix certifié c’est à la clé de nombreuses contraintes techniques que peu de fabricants peuvent assumer.
La solution est d’intégrer un dispositif externe sous la forme d’une clé ou d’un dongle Android TV certifié. Il est inséré à l’intérieur du projecteur simplement brancher sur un port HDMI interne. Le vidéoprojecteur bascule ensuite, de façon transparente, sur cette entrée externe pour offrir l’expérience Android TV. Des sociétés comme Wanbo, Etoe et donc Ultimea procèdent de cette manière.
En parallèle les fabricants de vidéo projecteurs continuent de développer le logiciel de leur projecteur souvent basé sur Linux.
Ce logiciel sert à gérer la colorimétrie, l’audio, la correction de trapèze, le zoom, les entrées vidéo et autres fonctions spécifiques.
L’Ultimea Poseidon E100 intègre en interne un dongle Skyworth Leap-S2 (référence HP4609). C’est une clé Android 4K animée par un processeur quatre cœurs Amlogic S905Y4 couplé à un GPU ARM Mali-G31 MP2.
Cette plateforme embarque 2 Go de mémoire vive et 8 Go de stockage interne, dont environ 4,6 Go disponibles pour l’utilisateur.
Bien que ce dongle ne soit pas très récent (2022), il bénéficie d’une bonne réputation, reconnu pour ses bonnes performances et sa stabilité.
Le système d’exploitation du Leap-S2 est Android TV dernière version 11 certifié avec DRM L1 le tout avec une interface utilisateur Google TV.
Il est configuré pour une sortie 4K avec support HDR, une information qui apparaît brièvement en haut de l’écran à l’allumage.
L’interface est très fluide.
Je ne vous décrirait pas ici Google TV. C’est une interface qui met en avant les contenus avec des recommandations.
Le store propose toutes les principales applications de streaming telles que Netflix, Prime Video, Disney+, MyCanal, YouTube, etc. Elles fonctionnent parfaitement avec prise en charge du HDR. Les logiciels incontournables comme Kodi dans leur dernière version sont également compatibles.
Enfin, la fonction Chromecast est intégrée pour faciliter la diffusion de contenus depuis un smartphone.
À côté de l’interface GoogleTV du dongle, se trouve donc le système interne propre au projecteur.
Il est accessible en pressant la touche icône « projecteur » de la télécommande ou en sélectionnant la source correspondante dans la liste.
En règle générale, chez la concurrence cette interface se limite à un menu qui contient uniquement des réglages.
Ultimea a choisi d’y afficher aussi une interface maison avec quelques applications (navigateur de fichiers, lecteur multimédia, PowerPoint, etc).
Il est même possible de transférer des fichiers vers une partition de 26 Go distincte de celle du dongle.
L’intention est louable, offrir un lecteur multimédia intégré et des outils pratiques, mais, avec un Google TV pleinement fonctionnel disponible par ailleurs, cette interface applicative secondaire est redondante et peut prêter à confusion pour l’utilisateur.
Des réglages satisfaisants
Le système interne propose son propre menu.
La partie réglage image permet de choisir des présemection et de jouer sur les paramètres principaux pour ajuster l’image à son goût dans le mode Utilisateur.
Si le réglage de trapèze automatique ne vous convient pas, vous pouvez le forcer sur 4 points.
Il y a aussi un zoom numérique pour réduire l’image. Il a le défaut de ne pas fonctionner avec le réglage automatique.
Dans les choses moins habituelles vous trouvez un réglage manuel du ventilateur et coté vidéo une possibilité de gérer la 3D. Il faut lui donner une vidéo encodée en SBS Side-by-Side (Côté à côté) ou TB Top-and-Bottom (Haut-bas). Le projecteur va ensuite recomposer l’image qui apparaît en 3D en utilisant des lunettes spéciales 3D actives compatibles DLP-Link. J’ai testé et cela fonctionne très bien. C’est un petit plus pour des expériences amusantes.
Une image bien lumineuse
La correction du trapèze est rapide et efficace ainsi que la mise au point.
Une fonction de zoom automatique qui éviterait les obstacles et reconnaîtrait les écrans aurait été appréciable.
Le projecteur propose un offset de 100% : la base de l’image projetée se situe au même niveau que l’objectif.
Le rapport de projection du Ultimea E100 est de 1.2:1 Pour chaque mètre de largeur d’image souhaité, le projecteur doit être positionné à 1,2 mètre de distance du mur. Le recul nécessaire est donc adapté à des petites pièce.
La luminosité promise est de 1800 ANSI Lumen, source lumineuse LED.
1800 Lumens est la perspective d’avoir une image bien visible dès une légère pénombre.
Promesse tenue. Il surclasse de loin tous mes autres modèles testés. La plupart de mes photos d’écran que vous voyez ont été prises en journée.
La qualité d’image promise est aussi au rendez vous à différents niveaux.
- La puce DLP permet une résolution native FullHD 1080p. Les circuits internes permettent un décodage 4K et une prise en charge des formats HDR10 et HLG. Les blancs sont propres et les noirs relativement profonds.
- L’avantage d’une matrice DLP est aussi de produire des images nette et précise avec une uniformité lumineuse. Elle est annoncée ici à 90%, largement supérieure au projecteurs LCD.
- L’étendue des couleurs que le projecteur peut reproduire, Gamut, atteint 120 % du standard DCI-P3, celui utilisé pour le cinéma numérique/HDR. Les couleurs sont éclatantes, peut être un peu flatteuse parfois.
De nouveau rien de comparable avec les projecteurs LCD.
Comme certaines TV, le Poseidon E100 intègre également la technologie MEMC (Motion Estimation, Motion Compensation). Ce système crée artificiellement des images intermédiaires pour rendre les scènes d’action ou de sport et plus fluides.
Hyper silencieux
Ultimea a fait un super travail et réussi à produire avec le E100 un projecteur silencieux. On ne l’entend quasiment pas. C’est le plus silencieux que j’ai eu en test.
Comme c’est un projecteur tout en un, le Poseidon E100 est équipé d’un système audio stéréo 2 x 10 watts.
Je le trouve de qualité très convenable.
Vous pouvez également exploiter la liaison Bluetooth pour des enceintes externes ou mieux utiliser la sortie optique. Avec ce câble très fin, il sera possible de relier un système home Cinéma en 5.1. Ultimea est d’ailleurs un acteur très présent dans les barre audio home cinéma à prix réduit.
Un projecteur réussi
L’Ultimea Poseidon E100 est un projecteur réussi. Esthétique et bien conçu niveau optique avec une connectivité riche, il propose une belle image bien lumineuse avec une colorimétrie de qualité.
Le dongle Android 4K intégré et son système audio en font une solution tout en un performante.
Le tout dans le silence pour une expérience premium.
S’il est indéniablement meilleur que des bons projecteurs d’entrée de gamme comme le Wanbo Mozart ou encore le ETOE Whale Pro, il est aussi plus cher.
Son tarif en offre de lancement est autour de 800€ soit le double d’un projecteur LCD de bonne facture.
L’Ultiméa Posseidon E100 est annoncé à un prix public de 983€ sur le site officiel.
Naturellement j’ai trouvé mieux : 819€ le videoprojecteur Ultimea Poseidon E100 chez Geekbuying Stock Europe via le code réduction 25SUPCE2.
C’est de mon avis un peu cher pour un appareil FullHD.
La fin d’année est propice en promotion et je vous engage à rester à l’affût pour attraper lors de baisse de prix.
Ultimea Poseidon E100, LE VERDICT :
Une belle image fullHD par technologie DMD, un bon son, du silence et une interface GoogleTV certifiée pour la simplicité, voici ce qu’offre l’Ultimea Poseidon E100. Cela a un prix qui se justifie mais qui devrait baisser à l’occasion des promotions de fin d’année.
Les points forts |
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excellente Qualité d’image |
Haute luminosité |
Silencieux |
Connectique complète |
Correction de trapèze efficace |
À Améliorer |
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Zoom numérique incompatible avec correction automatique du trapèze |
Double OS trop visible |
Assez cher pour du FullHD |
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