Janvier 2005 par planetenumerique

Balladeur multimédia iriver PMP120 - Le test

  Audio Baladeur multimédia audio MP3, FLAC, ...

La compatibilité

Pour tester la compatibilité de l’iriver, nous nous sommes servi des fichiers du Cd de test de Bbdoc. Concrètement, il ne s’agit pas là du genre d’appareil qu’on achète pour sa compatibilité mais plutôt pour sa versatilité. Les puces intégrées dans la plupart des baladeurs multimédias sont en général moins performantes que celles qui équipent nos platines de salon. Annonçons-le d’emblée : la compatibilité DivX de l’iriver est perfectible pour ne pas dire moyenne.

Les fiches de spécification que l’on retrouve sur le site officiel annoncent le support des formats suivants :

En audio

• MP3 avec support des tags ID3 v1 et v2
• WMA
• WAV
• ASF
• OGG Vorbis

En vidéo

• mpeg1/2/4
• xvid
• DivX 4/5
• DivX3 dans une résolution maximum de 352x240 et un débit de 500 kbps (autant dire pas ceux que vous possédez)

En photo

• bmp
• jpeg

A l’utilisation, nous avons noté les limitations suivantes par rapport aux performances annoncées :

• pour les fichiers WMA et MP3 : pas de gestion des DRM (Digital Right Management). En gros pas de compatibilité avec la musique téléchargée en ligne.
• BMP : résolution maximale de 800x600 - Le JPEG par contre est affiché jusqu’à des résolutions de 3100x2100, ce qui est amplement suffisant. Cette compatibilité BMP/JPEG prend réellement tout son sens sur un baladeur, celui-ci devenant un album photo (de luxe) qu’on aura le loisir de transporter partout pour partager ses clichés à l’envi.

Dans la pratique nous n’avons pu lire aucun WMA ou OGG du CD de test ni aucun fichier mpeg. Nous mettrons cela sur le compte d’encodages ne correspondant pas aux spécifications de la puce. Le problème réside dans l’absence d’information sur d’éventuelles spécifications limites. De gros doutes subsistent donc quant à cette compatibilité au niveau actuel de firmware.

On continue sur le DivX

Venons-en à ce qui nous intéresse le plus dans ce test, la compatibilité DivX :

Malgré la limitation de la résolution vidéo que nous évoquions précédemment, l’iriver a tout de même accepté de lire des vidéos d’une résolution supérieure à 640x480. Il s’agit là d’un mystère de plus par rapport aux spécifications annoncées.

Le lecteur cadre le film pour qu’il s’affiche sur tout l’écran. Aucune fonction zoom ne permet de diminuer la taille des bandes noires pour des films en format anamorphique s’affiche correctement.

Le débit vidéo maximum supporté est de 1500 kbps (500 kbps en DivX 3.11), ce qui s’avère suffisant dans la majorité des cas. On pourrait s’inquiéter quant à d’éventuelles saccades qui pourraient survenir lors de pics de bitrates, taux dépassant fréquemment 1500 kpbs dans un encodage DivX, même lorsque le taux moyen défini à l’encodage avoisine les 1000 kbps.
Pour minimiser les inquiétudes à ce sujet, nous confirmerons simplement que nous n’avons pas subi de saccades intempestives en 2 semaines de tests.

L’iriver n’a lu aucun de nos DivX3, il est par contre compatible xvid (hors options QPEL et GMC) et DivX 4 et 5 (simple profil donc là aussi hors options pro).

L’OGG et le WMA (que nous n’avons pas réussi à lire en audio seul) ne sont pas supportés non plus dans les DivX.
L’AC3 est également absent. D’un côté cela semble logique puisque qu’aucune sortie numérique n’est disponible mais d’un autre, cela signifie que vous n’aurez pas de son du tout ! Les lecteurs de salon ou encore un lecteur portable comme le H&B AV-612 que nous avons testé (voir ici) effectuent ce que s’appelle du Downsampling, c’est à dire une traduction a minima en stéréo du son AC3.

Finissons le tableau par le bivx (deux pistes audio), qui n’est pas supporté.

La compatibilité du PMP120 en matière de vidéo n’est donc pas du meilleur niveau. Il faudra passer de temps à autre par un réencodage de certains films préalablement sur votre ordinateur. Vous ne savez pas comment procéder, alors envisagez cet excellent livre par ... Planète Numérique !

Les sous-titres au format .smi sont supportés. Le plus étonnant est qu’ils restent lisibles malgré un écran aux proportions réduites. Blancs avec un contour noir, ceux-ci s’affichent sur 3 lignes et environ 36 caractères par ligne. Cette fonctionnalité est bien conçue, il est possible de régler la position des sous-titres en hauteur ainsi que leur synchronisation avec la bande son.

Le microprogramme (firmware) de l’iriver peut être mis à jour, souhaitons qu’il améliore un certain nombre de lacunes. Mais pour l’instant nous n’avons pas d’informations allant dans ce sens, ce modèle étant récent. La version testée est la v1.24 mais un lien propose à la mise en ligne de cet article une nouvelle version

A l’utilisation

Le système de navigation dans les fichiers n’est pas convivial. Les touches sont assez dures et manquent de précision. Il sera préférable de préparer l’organisation des fichiers pendant la phase de connexion avec son PC au préalable, car effacer-déplacer-renommer à l’aide du navigateur de l’iriver n’est pas chose aisée.

La façon de se déplacer dans les dossiers n’est pas trop intuitive non plus. Une fois habitué, on finit par saisir à peu près la logique de l’ensemble, mais il arrive encore souvent que l’on n’aboutisse pas là où on le souhaitait.

La documentation indique que les menus sont multilingues. En fait ces réglages ne fonctionnent pas : nous n’avons obtenu de menus en français à aucun moment.

Côté photo, le PMP120 s’en sort bien, et autorise vraiment une utilisation de type album photo nomade. Il permet l’agrandissement et la rotation des images et la visualisation est agrémentée de transitions variées.

Les informations distillées en cours de lecture vidéo nombreuses : codec, résolution, débit vidéo et fps, codec audio avec indications du taux d’échantillonnage et bitrate, bref que du bon. Il est possible de se déplacer dans le film à l’aide d’une barre de progression (à la façon d’un player PC du type WMP, VLC ou Quicktime), par contre l’iriver ne dispose ni d’une avance/retour rapide ni d’un ralenti.

La fonction reprise de lecture en DivX est une fonctionnalité qu’on appréciera très vite. Elle est active même après mise hors tension. Cette reprise est automatique dès lors qu’on a choisi la fonction resume dans les paramètres ; elle remplace avantageusement la fonction goto (aller à) qui n’est pas présente. Sans pavé numérique une telle fonction ne serait de toutes façons que difficilement exploitable.

Dans le même esprit, la lecture mp3 est accompagnée d’informations des plus complètes : affichage des tags mp3, fréquence d’échantillonnage, débit, égaliseur graphique, barre de progression. La seconde (voire pour certains la première) utilisation de l’iriver pouvant être la lecture de fichiers audio, on concèdera à ce baladeur une gestion correcte des fichiers audio (si l’on exclue l’impasse faite sur le DRM).

Les fonctions shuffle (lecture aléatoire), repeat et intro (10 secondes) sont par ailleurs au rendez-vous.

L’iriver permet la création de playlists (programmation de listes de lecture), qui sont au format .m3u utilisé par de nombreux programmes PC dont Winamp : l’interfaçage avec des listes créées sur votre ordinateur est donc assurée, et c’est tant mieux car le confort apporté par l’exploitation de ces listes de lecture est largement compromis par la façon dont elles sont générées lorsqu’on se sert de l’iriver pour les réaliser. De plus elles sont assez difficiles à retrouver.

Toujours au niveau de l’interface, nous soulignerons que les noms de fichiers avec accents sont reconnus, 33 caractères sont affichés simultanément et ceux-ci défilent lorsque les noms de fichier sont trop longs. Sans faute à ce niveau.

Notez enfin que l’iriver est silencieux.